« Un vieillard de 74 ans, Henri Laborde, qui était sans ressources, habitait seul dans une cabane située au « Chemin Bas » en plein champ à 1.500 mètres au sud-ouest du bourg de F., y vivait misérablement du produit de la vente de balais qu’il confectionnait, mais surtout de la charité publique.
Depuis quelques jours, le pauvre vieux paraissait souffrant.
L’autre matin, Mme Héraut, qui habite un village voisin, se rendit à la cabane pour porter du lait chaud au malade. Elle frappa à la porte, mais ne recevant pas de réponse, elle pénétra à l’intérieur.
Un triste spectacle s’offrit à ses yeux. Le « père Laborde » comme on l’appelait, était étendu à terre sur une légère couche de paille qui lui servait de lit et ne donnait plus signe de vie.
Le corps était plié en deux et le vieillard avait les mains réunies sur la poitrine.
Henri Laborde, qui n’était vêtu que de haillons malpropres et ne mangeait pas toutes les fois qu’il avait faim, était mort de privations, de froid et de misère. »
C'est une coupure de journal local non datée mais provenant d'un fond qui va de 1906 à 1925.
En lisant cette coupure j'ai songé immédiatement à une vieille chanson de Gilles Servat, la Ballade de François Quenechou, interprétée ici par Anne Vanderlove. Gilles Servat est une grande plume : note au passage la facture remarquable de sa chanson. C'est sur la radio de l'été des blogueurs. Tout comme La ballade de Serge K de Charlélie Couture sur la mort de misère d'un jeune chômeur en 1981, chanson que je t'ai proposée récemment.
Pauvre Martin, pauvre misère,
RépondreSupprimerCreuse la terr', creuse le temps!
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant,
En faisant vite, en se cachant,
Et s'y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens...
Pauvre Martin, pauvre misère,
Dors sous la terr', dors sous le temps!
Robert,
SupprimerMerci pour ce rappel. Je n'avais même pas songé à Brassens qui figure pourtant à la première place dans mon panthéon de la chanson. Passe un bel été !